En 2023, KuriOz a accompagné deux établissements dans la mise en place des éco-délégué·es.

Il s’agissait du lycée Saint Jacques de Compostelle à Poitiers, dans lequel les éco-délégué·es n’étaient pas encore présent·es, et le lycée Maurice Genevoix de Bressuire (Deux-Sèvres). Pour cet accompagnement, deux méthodologies différentes ont été utilisées.

De la sensibilisation à l’action : un parcours sur mesure pour des éco-délégué·es déjà identifé·es

Dans le lycée M. Genevoix, les éco-délégué·es le deviennent sur base de volontariat. En 2023, deux sous-groupes ont ainsi été constitués : un sous-groupe mobilisé sur les problématiques de biodiversité et un sur les problématiques de dérèglement climatique. C’est ce deuxième sous-groupe que KuriOz a pu accompagner de janvier à mai au cours de 6 séances.
Les premières séances étaient des temps de sensibilisation. A travers différentes activités et jeux, le groupe a pu s’approprier son sujet. Dans cette phase, les élèves ont notamment échangé sur la notion d’empreinte carbone et des exemples d’initiatives locales.

Dans la seconde phase, KuriOz a appuyé le groupe pour le choix d’une action à mettre en place au sein de l’établissement avant la fin d’année scolaire. Pour cela, une demie séance était consacrée à un brainstorming puis à un vote pour identifier des pistes d’action. Celles-ci ont ensuite été soumises à la direction de l’établissement pour validation. Les deux dernières séances ont pu être consacrées à la réalisation de l’action en elle-même : la mise en place d’une boîte de collecte de téléphones portables. Les élèves ont également créé des affiches pour communiquer autour de leur action et faciliter la mobilisation de tou·tes (élèves et adultes).

Impliquer les élèves et les adultes pour mettre en place des éco-délégué·es à la rentrée suivante.

Dans le cas du lycée Saint Jacques de Compostelle, l’objectif était de poser le cadre pour constituer un groupe d’éco-délégué·es à la rentrée 2023.
Pour cela, nous avons mis en place une méthodologie d’accompagnement auprès d’une classe de 1ère pro animation et auprès des membres (adultes) de la commission développement durable déjà existante.

Côté élèves:

Les élèves ont ainsi été appuyé·es pour mettre au point une animation qu’iels pourraient réaliser au sein d’autres classes du lycée. Cette animation avait pour objectif de faire connaître la mission d’éco-délégué·es et de donner envie aux élèves d’y candidater à la rentrée suivante. Ainsi, lors d’une première séance, KuriOz a animé quelques outils de sensibilisation aux Objectifs de Développement Durable et à la notion d’empreinte écologique. Découvrir ces outils leur a permis dans un second temps de s’en inspirer pour développer leur propre animation.

Côté adultes:

En parallèle, au sein de la commission développement durable, des représentant·es des équipes pédagogiques, administratives et techniques ont pu définir leurs souhaits pour la constitution d’un groupe d’éco-délégué·es. KuriOz a utilisé des techniques d’intelligence collective pour appuyer cette commission dans la prise de décision : groupe basé sur le volontariat ou organisation d’élections ? Que faire une fois le groupe constitué : à quelle fréquence les réunir, qui anime ce groupe ? Lors de la commission du 6 juin, l’équipe du lycée a pu trancher ces questions et définir un calendrier prévisionnel pour la mise en place des éco-délégué·es en 2023-24.

Quelles leçons retenir de ces deux expériences ?

De l’importance d’impliquer toute la communauté éducative

Tout d’abord, dans les deux cas, l’implication des équipes adulte (au-delà de l’enseignant·e référent·e) a été essentielle. Cette implication est bien à souligner dès le début du projet. Si le groupe d’éco-délégué·es est déjà constitué et peut réfléchir en autonomie avec le prestataire externe et l’enseignant·e référent·e,  d’autres adultes référents peuvent intervenir dans le processus. C’est notamment le cas des membres des équipes pédagogiques, administratives et techniques  pour validation, communication, implication opérationnelle.

De l’importance de fixer le calendrier le plus tôt possible

Même si le groupe d’éco-délégué·es n’est disponible qu’à partir de décembre-janvier, il est important de fixer un calendrier au plus tôt – à la rentrée des vacances de la Toussaint par exemple – afin de tenir compte des indisponibilités du groupe. En effet, dans la plupart des cas, ce groupe est mixte en termes de niveaux. Les périodes de voyages scolaires et/ou de stage peuvent donc être décalées entre les membres du groupe. Le calendrier prévisionnel doit également indiquer les étapes pour lesquelles une validation de la Direction sera nécessaire (choix de l’action, plan de communication, etc.).

Enfin, compte tenu des examens de fin d’année, il est à prévoir que l’action puisse se dérouler au mois de mai. Nous recommandons donc de choisir cette action au retour des vacances de février afin de tenir compte des délais de validation, de préparation et de communication. Ce dernier point est crucial pour mobiliser un maximum de personnes dans l’action finalement choisie.

 

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